HISTOIRE DE L’ÉGLISE D’IWUY HISTORIQUE : L’église d’lwuy, dédiée à Saint Vaast (fêté le 6 février), fut rebâtie vers 1775. En effet, l’ancienne église très vétuste, couverte en chaume, menaçait ruine.Aux 17ème et 18ème siècles, l’église était le centre de la population rurale. Non seulement on y célébrait la messe, mais le prêtre, annonçait en chaire tous les événements politiques ou administratifs, les adjudications et les ventes aux enchères. C’était véritablement la MAISON COMMUNE, et dans le clocher un coffre à trois serrures, renfermait les archives locales. Pendant la révolution, l’église subit d’importants dégâts : vendue aux enchères en 1799, les habitants durent chasser les démolisseurs qui avaient déjà enlevé une partie de la toiture et de la charpente et même dés-ancré les piliers dont certains (côté de la place) penchent nettement.Le culte fut rétabli en 1803.Le 24 Octobre 1911, le clocher se vit parer de 4 horloges, installées par le constructeur(Ets PELLERIN à Nantes).Un obus détruisit le clocher au cours de la première guerre mondiale (date inconnue). En juillet 2012, par décision administrative suite au passage de la commission de sécurité, l’église a du être fermée pour une durée de 4 ans, la charpente devenant dangereuse suite à l’invasion d’un champignon : le mérule. La charpente et la toiture ont été entièrement remises à neuf sous le mandat de M Daniel Poteau Maire de la commune. L’inauguration de l’église rénovée eut lieu le 18 septembre 2016.(Voir vidéo de cet évènement) CARACTÉRISTIQUES : Le clocher, une grande tour carrée avec flèche, mesure 51 mètres de haut, comporte quatre horloges et 2 cloches. Les dimensions intérieures de l’édifice sont considérables pour un village : 42 m. de long sur 14 de large. De nombreux souterrains sillonnent le sous-sol du village: creusés dans la craie, ils servaient de refuge aux habitants en cas d’invasion. L’un d’eux part du chevet de l’église près de la porte contiguë à la cabine électrique, traverse la place et aboutit derrière le monument aux morts à la maison DARTUS (anciennement) . Au fond d’une cave à double étage, on peut encore voir l’entrée du souterrain, un escalier voûté en pierres de taille, malheureusement muré aujourd’hui.Particularité très rare, l’église était bâtie sur un tertre artificiel au milieu du cimetière paroissial, ne comportant aucun monument et entouré d’un mur épais mesurant environ 2 m.50 de hauteur.L’épidémie de choléra de 1849 causa la mort de 258 personnes en une seule année; ce qui obligea les autorités municipales à acquérir une “razière” de terre pour ouvrir un nouveau cimetière sur l’ancienne route d’ Avesnes le Sec. L’ancien presbytère (bâtiment occupé aujourd’hui par le– bureau de Poste) faisait, comme l’église, partie du domaine de l’ ABBAYE de SAINT-AUBERT, dont la ferme abbatiale, rue Foch, était tenue par la famille LOCQUET, (en 2020, la ferme a cessé son activité, le bâtiment appartient à M et Me Pierre LECLERCQ). LA NEF CENTRALE: Des piliers ronds, en pierre de Soignies, soutenaient un plafond en forme de voûte romane. Cette voûte abîmée pendant la révolution, fut refaite mais à un niveau inférieur d’un mètre.Lors de la restauration de l’église en 1922, la voûte fut remplacée par un plafond plat à caissons qui contraste malencontreusement avec le style des fenêtres romanes éclairant les nefs latérales. LA CHAPELLE ABSIDIALE : Construite en 1863 par Monsieur QUEULAIN, châtelain, renferme une magnifique statue de la Vierge, due au sculpteur BOUCHARDON. (Il n’existe que trois exemplaires de cette statue dans le monde). A la base de l’autel de cette chapelle, on remarque un médaillon reproduisant les traits de Mademoiselle QUEULAIN.LE CHOEUR : L’autel principal, en marbre ronge de COUSOLRE, est surmonté d’un tabernacle monumental en marbre blanc offert en 1890 par l’abbé BONTEMPS dispositif secret, assez semblable aux “tours” d’autrefois à l’entroise des couvents, permet de soustraire le ciboire à la vue des indésirables. En 1922, cet autel fut reculé d’environ deux métres pour agrandir le choeur, dont le sol est dallé de noir agrémenté de petits cercles blancs.La grille du choeur parait un peu moderne pour le style de l’église. Le banc de communion décoré d’épis de blé et de grappes de raisin rappelle le souvenir de la famille MARGERIN-FONTAINE.LA CHAPELLE SAINT JOSEPH : A l’origine l’église ne comportait aucune chapelle latérale. Cette chapelle fut construite en 1867 par Monsieur QUEULAIN, maire et châtelain. Réservée aux châtelains d’Iwuy, elle était séparée de l’église par un mur de clôture et une porte, à droite, murée depuis, permettait l’accès de l’extérieur.A la mort de sa fille, Monsieur QUEULAIN obtint de bâtir en dessous une crypte pour y inhumer les membres de sa famille. On y remarque les caveaux de Clémence-Laure QUEULAIN 1847-1867, de son père Edouard-Joseph QUEULAIN 1808-1885, de sa mère: Laure-Sophie NOCHE 1820-1870. En face reposent les corps de Cecile de BRUNO, épouse de Paul de SERRY,1859-1882 et de son père le général Baron de BRUNO 1802-1870.La chapelle Saint Joseph est décorée par deux grands panneaux de bois sculptés : l’un représente Jésus apparaissant à Marie-Madeleine sous les traits d’un jardinier et l’autre les disciples d’EMMAUS. Ces boiseries proviendraient d’une église belge des environs de MONS et auraient été acheminées par péniche jusqu’au port d’IWUY, où l’organiste de l’époque, Monsieur DARTUS-CAVITTE en aurait assuré la réception.LA CHAPELLE SAINT WAAST : Édifiée par la famille FIEVET, elle est ornée de deux grands panneaux sculptés de la même provenance belge. A gauche, Thomas incrédule, met la main dans la plaie du côté du CHRIST.A droite, JÉSUS entre dans le Cénacle après sa résurrection, malgré les portes verrouillées.Une belle statue en bois de Saint WAAST surmonte l’autel, mais les très anciennes statues de Saint SÉBASTIEN percé de flèches et celle de Saint ROCH et son chien ont été mises à l’abri de la convoitise des pilleurs d’églises. LA CHAIRE : En chêne sculpté est remarquable : ses quatre panneaux figurent les quatre évangélistes. A son sommet un ange sonne de la trompette. Asa base on trouve un panneau représentant sans doute Saint WAAST. LES NEFS LATÉRALES : De belles boiseries de chêne servent de dossiers aux bancs des hommes.Les confessionnaux, très travaillés, ont été reconstitués dans leur forme d’origine.LE CHEMIN DE CROIX: Avant la grande guerre, l’église possédait un chemin de croix monumental peint sur toile par un artiste Cambrésien E. QUECQ, ami et protégé de CHATEAUBRIAND et du célèbre peintre Horace VERNET. En 1922, cet ensemble, qui avait sans doute subi des dégâts importants pendant la guerre, fut démonté. En effet, ces tableaux placés entre les vitraux mesurant environ 2 mètres sur 3 mètres, absorbaient en grande partie la puissance de la voix des prédicateurs.Actuellement, c’est un chemin de croix constitué par des médaillons en mosaïque dorée qui orne les murs de l’église, dont les dimensions réduites contrastent avec celles de l’édifice. LA CHAPELLE SAINTE THERESE : Construite en souvenir de Gustave TRANOY, tué le 11 août 1916 à Maurepas. La chasse est une réplique de celle qui se trouve au Carmel de Lisieux. Même la robe qui revêt la statue de cire est l’ oeuvre des carmélites.LA CHAPELLE DE NOTRE DAME DE LOURDES: Édifiée en souvenir des familles FONTAINEHOURIEZ. La chasse est une copie de celle de Sainte Bernadette au couvent de Nevers.LE VESTIBULE D’ENTREE: Une plaque avec photos perpétue la mémoire de l’abbé CHANTREAU, curé d’IWUY de 1920 à 1956 et celle de l’abbé SENECHAL, curé d’IWUY de 1956 à 1980.Un petit monument en marbre blanc nous rappelle qu’un ancien vicaire d’IWUY, l’abbé COUSTENOBLE, est mort victime de son dévouement en 1849, en soignant les victimes du choléra. En face, un très grand CHRIST en CROIX, sculpté par un ancien enfant d’IWUY, Emile HOLIN, domine les plaques de marbre blanc portant le nom des soldats tombés au cours des guerres 1914-1918, 1939-1945, et d’ALGERIE. LA CRYPTE : De longues recherches n’ont pas permis de retrouver l’entrée de la crypte se trouvant vraisemblablement sous le choeur. Au 18ème siècle, on y enterrait les prêtres et les notables.Dans les registres d’État Civil de la Mairie, on précise l’inhumation sous le choeur de l’église de Norbert COUSIN + le 31 janvier 1774, de la veuve MONTIGNY + le 19 juillet 1775, de Maitre LERMOYEZ, curé + le 27 mai 1753 et de P. DUPONT, curé le 8 juillet 1772. LES CHAPELLES DU VILLAGE : NOTRE DAME DU ROSAIRE, rue Foch, édifiée en 1820,NOTRE DAME DE BONSECOURS, route de Villers, bénite le 14 – 06 – 1847. NOTRE DAME DE GRACES, rue de l’ Égalité, offerte en 1870 par les demoiselles MARGERIN, en souvenir de leur frère rentré sain et sauf de la guerre.NOTRE DAME DU SACRE COEUR, rue du Ier Mai, bâtie en 1873.Texte de M Michel HOURIEZ (en cours de remise à jour au 8 septembre 2020). |